J'ai un lien particulier avec les vautours. Dès l'âge de 4 ans j'ai côtoyé les Gypaètes barbus qui allaient être réintroduits en Haute-Savoie au début des années 1970. Mon père travaillait à la Direction Départementale de l'Agriculture de la Haute-Savoie et il s'occupait de Gypaètes installés dans une volière de prélâcher. Quarante sept ans plus tard, les populations de vautours en France sont en pleine croissance, grâce aux efforts acharnés de passionnés : Vautour fauve, Vautour moine, Gypaète barbu et Percnoptère d'Egypte. Ces grands planeurs au vol majestueux ont enrichis nos écosystèmes montagnards d'un maillon essentiel à la chaîne alimentaire, en éliminant les carcasses d'animaux sauvages et domestiques. En zone pastorale, ils font économiser des frais d'équarrissage tout en réduisant le risque de propagation de maladies lié au transport des carcasses. Peu craintifs vis à vis de l'homme, ils offrent aux photographes et aux promeneurs de grands moments d'émotion par des observations à faible distance.